Artistes

Wirth Véronique

La nature est essentielle à mon travail, elle me nourrit et m’inspire au quotidien. J’ai une admiration sans limite pour les herbes folles, celles qu’on voit au bord des routes..je les contemple, inlassablement. La nature me parle de l’importance du temps aussi, mais dans la nécessité de prendre le temps … indispensable ingrédient de ma création. Je ressens ce que je vais créer, comme une intuition… et puis je dessine . Je  »triture » mes intuitions sur le papier et le dessin peut déclencher l’action de confrontation à la matière . Dans l’action l’acier me révèle d’autres surprises que j’accueille et insère parfois dans mon processus de création.

Dans toute sculpture je suis en quête d’équilibre, de lignes essentielles…je cherche la force dans le simple, ma démarche a des teintes minimalistes. Les volumes se construisent souvent d’un matériau désigné au départ (rondelles techniques, tubes de construction, fer à béton….). Et puis je cherche légèreté, transparence, jeux d’équilibre avec l’acier. Je crois que la sculpture, même abstraite, révèle une image intérieure. Cet état de création est source d’une joie profonde, il est quotidien, d’une absolue nécessité.

Dans mes sculptures en acier j’affectionne particulièrement le fer à béton . Il devient fil d’acier….Je détourne ce matériau d’aspect rude et lourd au profit d’œuvres ‘’légères’’,qui prennent une forme organique, mi-animale mi-végétale,quelque chose de vivant, de la puissance mais de la douceur. Je choisis mon matériau et puis je le tronçonne, je le multiplie par centaines de morceaux et j’assemble en soudant jusqu’à ce que le cerveau l’oublie dans sa nouvelle représentation.J’aime parler de souplesse et de légèreté en utilisant l’acier associé à l’idée de résistance et de lourdeur.

Je voudrais montrer le beau et la douceur derrière ce qui paraît brut et violent. Je vois aussi dans la sculpture l’occasion de parler de l’humain, de sa dualité et de cette part de lui qui aspire au beau et à la poésie